Photo : Petra Hilleke
Saison 2023 – 2024
Bestiaire
Le programme 2023-2024 s’est articulé autour du Bestiaire fantastique de Bruno Régnier. En 2014, ce dernier a composé 16 courtes pièces sur des poèmes de Marc Blanchet décrivant des créatures fantastiques.
Ces poèmes sont écrits en quatrains. Ce sont de véritables petits joyaux littéraires qui revisitent les personnalités troubles d’animaux fantastiques, les accentuant pour certains et les adoucissant pour d’autres.
Ainsi, l’Elfe est de tous les temps et de tous les mondes, dans le parfum des terres et des secrets, devenant un être terrestre, présent, presque insidieux. La Sirène attire les marins dans un chant lancinant répétant mourir, mourir, comme les rappelant à leur sort. Le Minotaure, lui, ne cesse de se cogner aux murs du labyrinthe qui l’enferme, et se plaint d’être vu comme un être sanguinaire.
La musique de Bruno Régnier trouve une belle homogénéité entre les créatures. Chacune dispose de son identité, mais on reconnaît, pièce après pièce, l’écriture du compositeur, donnant une œuvre continue, comme si l’on se trouvait face à un livre.
Aux côtés de ces pièces, nous avons choisi de faire se côtoyer les époques, les styles, et les mythologies. Ainsi, les symboles médiévaux représentant la résurrection du Christ dans l’hymne de Pâques, Unicornis Captivatur, sont mis en musique par Ola Gjeilo dans une pièce aux couleurs anciennes et contemporaines.
Programme complet
- Bestiaire fantastique (Gnome, Kraken, Nymphe, Centaure, Elfe, Licorne, Sphinx, Minotaure, Griffon, Hydre, Chimère), Bruno Regnier
- Biche et Cygne, Paul Hindemith
- Unicornis Captivatur, Ola Gjeilo
- Mermaid song, Juha Holma
Saison 2022 – 2023
Le Madrigal de Lille a débuté sa saison en participant à la journée d’hommage à Josquin des Prés organisée par la fédération À Cœur Joie. Nous y avons notamment créé les deux pièces lauréates du concours organisé par la fédération à l’occasion du 500e anniversaire de la disparition du célèbre compositeur.
Deux grands projets ont ensuite rythmé notre année : Hymne à la nuit (mars 2023) et Notre regard (juin 2023).
Notre regard
Another Look at Harmony, pièce du compositeur Philip Glass, est le point de départ du programme Notre regard.
Philip Glass est connu pour avoir participé dans les années 60 à l’élaboration du courant de la musique minimaliste aux États-Unis. Plus qu’un retour à la tonalité, le courant est surtout caractérisé par la présence d’une pulsation régulière et la répétition de courts motifs mélodiques ou rythmiques, évoluant lentement. La musique minimaliste marque l’émergence d’une musique américaine novatrice.
Débuté en 1974, Another Look at Harmony est une pièce en 4 parties, aux couleurs
contemporaines, parfois tribales et envoûtantes. Philip Glass y expose sa propre vision de l’harmonie, dans la pure « tradition » de la musique répétitive.
L’œuvre, initialement écrite pour chœur et orgue, a été interprétée avec accordéon. En plaçant celui-ci au centre du chœur, la multitude de timbres qu’il propose et la possibilité de faire corps avec lui donnent ici une place particulière à l’accompagnement.
Cette pièce, rarement jouée en France a permis à chacun, public, choriste, accordéoniste et chef de se plonger dans une longue méditation colorée.
Fidèle à son orientation vers la musique contemporaine et les créations, le Madrigal de Lille a cette fois fait appel à Manuel Coley pour composer une pièce autour de sa propre vision de l’harmonie. Le chœur a été pleinement associé à sa création car le compositeur l’a élaborée à partir des séances d’improvisation musicales et verbales menées avec les choristes en amont de la composition. Daïnouri Choque, formateur en écoute spectrale, a également participé au façonnage les harmoniques du chœur au cours d’un week-end de travail.
Chaque choriste a été placé au cœur du processus de création et plus seulement en position d’interprète.
Cette façon d’écrire, originale, nous a permis d’écrire notre vision de l’harmonie, Notre regard.
Ce projet est financé par le fonds d’encouragement aux initiatives artistiques et culturelles des amateurs (FEIACA) du ministère de la Culture.
Hymne à la nuit
Orfeo Strings et Le Madrigal ont poursuivi leur collaboration entamée en 2014 autour d’un projet rassemblant des œuvres pour chœur, solistes, orchestre à cordes et harpe avec comme œuvre centrale Õhtu ilhu (2013): une pièce du compositeur estonien Pärt Uusberg.
Le programme a intégré deux créations commandées en 2020 aux jeunes compositeurs Hugo Van Rechem et Felix Vermeirsch, Le Cercle Blanc et Empty dream. Le Madrigal et Orfeo ont ainsi poursuivi leur soutien aux créateurs de la région.
Les concerts ont eu lieu :
— à Anvers, le 25 mars 2023, à 20 h 30, Sint Joriskerk, Mechelseplein 24 (informations complémentaires ici)
— à Lille, le 26 mars 2023, à 16 h, Église Sainte Catherine, 14 Terrasse Sainte-Catherine, 59800 Lille.
Programme complet
Chanson de nuit, Carlos Salzedo, harpe solo Marjolein Vernimmen
Of moon and sun, Jan Van der Roost, chœur et harpe
Cercle Blanc, Hugo Van Rechem, chœur et orchestre
Empty Dream, Felix Vermeirsch, orchestre et harpe
Keldi Palve, Pärt Uusberg, chœur et orchestre
Summa, Arvo Pärt, orchestre
Õhtu ilhu, Pärt Uusberg, chœur et orchestre
Ce projet a été financé par la région Hauts-de-France et la Communauté flamande.
Saison 2021–2022
Après deux années de – presque – silence, est née l’envie de s’exprimer. C’est une pièce, Voce mea de Thomas Hanelt (compositeur contemporain allemand), qui a donné son titre et son identité au programme de la saison, pensé par Madeleine Saur.
Ma voix, c’est celle qui parle, celle qui chante, celle qui dit, qui improvise, qui crie, qui pleure. À travers Voce mea, le Madrigal a donné à entendre sa voix. Rassemblant un corpus de pièces musicales ; d’une part contemporaines, afin de garder cette ligne actuelle chère au Madrigal ; d’autre part anciennes, mettant au programme des pièces de l’époque Renaissance italienne, âge d’or de la musique vocale a capella. Ce répertoire ancien est présent dans Voce mea, pour rester au plus près des envies de chacun, les chanteurs du Madrigal étant pour beaucoup particulièrement attirés par ce répertoire riche et majestueux.
Au programme
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525–1594) : Vox dilecti mei,
Giovanni Maria de Rossi (1522–1590) : Voce Mea,
Lucio Billi Ravennatis : Voce Mea,
György Deák-Bárdos (1905–1991) : Eli Eli,
Arvo Pärt (1935–) : Deer’s cry,
Urmas Sisask (1960–) : Oremus, Gloria Patri, Opus 17
Thomas Hanelt (1962–) : Voce mea,
Jaakko Mäntyjärvi (1963–) : Die stimme des Kindes,
Seán Doherty (1987–) : Under song,
Timo Lehtovaara (2003–) : Lacrimosa.
Concerts
15 juin 2022, 20 h 30, à la chapelle Sainte Thérèse, Hem
17 juin 2022, 20 h 30, à l’église Saint-Pierre Saint-Paul, Lille, Wazemmes.
Saison 2020–2021
Nous étions très heureux de clôturer la saison 2020-2021 en retrouvant le public lillois à l’occasion d’un concert donné le 3 juillet 2021 en l’église Sainte-Catherine. Intitulé Les planètes, le programme réunissait le Madrigal de Lille et l’orchestre à cordes flamand Orfeo Strings, sous la direction de Rik Ghequière et Madeleine Saur, autour de la Sunrise Mass du compositeur norvégien Ola Gjeilo, et de pièces d’Arvo Pärt, John Tavener, Frank Ticheli et Pärt Uusberg.
Quelques extraits vidéos :
Pleni sunt caeli, extrait de la Sunrise Mass d’Ola Gjeilo, Madrigal de Lille, ensemble Orfeo Strings, direction : Rik Ghequière
Svyati, John Tavener, Madrigal de Lille, violoncelle solo : Mario Villuendas, direction : Madeleine Saur
Saison 2019–2020
Pour la saison 2019-2020, le Madrigal de Lille s’attaquait à un grand du Baroque : Bach. Cette musique, qui n’est que rarement chantée par des amateurs, du moins en France, a toute sa place dans notre répertoire.
Le Madrigal de Lille a présenté trois motets : Komm Jesu komm, Singet dem Herrn ein neues Lied et Jesu meine Freude.
Le Madrigal était rejoint par un chœur éphémère composé de Waz’M en chœur et d’habitants du quartier de Wazemmes et de l’agglomération lilloise, qui intervenait à différents moments du concert.
La partie « création » de ce programme, composée par le compositeur lyonnais Jean-Christophe Rosaz (Ecrin I, II et III), était écrite pour double-chœur, l’un chanté par le Madrigal, l’autre par le chœur éphémère, en ouverture aux trois motets de Bach.
Concerts : le 8/02/2020 à 20h30 au Couvent des Dominicains (Lille) et le 7/03/2020 à 16h la Maison Folie de Wazemmes (Lille)
Saison 2018–2019
Vastes plaines enneigées, chapeaux de fourrure et toits colorés : quelques images qui composent un certain portrait de la Russie. Dans « À la Russe », Le Madrigal de Lille refaçonne ce portrait, sous la forme d’un tableau contemporain constitué d’illustrations offertes par les compositeurs occidentaux. Les œuvres de Thierry Machuel, John Tavener, François Branciard, Jean-Louis Thomas et Pierre-Jean Beaudoin, souvent inspirées de la tradition orthodoxe, sont autant de prismes qui permettront au chœur de transporter son public.
Le programme « À la Russe » est donné pour la première fois par Le Madrigal de Lille en concert d’ouverture du Festival de Chants Sacrés à Lens, le 26 avril 2019, puis en concert aux l’églises Saint-Michel et Saint-Pierre Saint-Paul de Lille, en juin 2019. La dernière représentation a eu lieu au Monastère Emaüs de Prague, le 28 septembre 2019.
Distribution :
Madeleine Saur, cheffe de chœur
Sophie Petitcollot, violoncelle
Programme :
Sviaty – John Tavener
Trois hymnes sacrés – Alfred Schnittke
Lord Jesus Christ, son of God – Pierre-Jean Beaudoin (création)
Bogoroditse Dievo – François Branciard
Bogoroditse Dievo – Jean-Louis Thomas
Jiv – Thierry Machuel
Téléchargez ici le Dossier artistique – À la Russe
Concert de Noël 2018 du Madrigal de Lille… à Strasbourg
Invité par le Chœur de la Cathédrale de Strasbourg dirigé par Rémi Studer, le Madrigal y a donné un concert le samedi 15 décembre à 20h30.
Au programme : l’Oratorio de Noël de Camille Saint-Saëns, l’Ascension de Rémi Studer, Es ist ein Ros’ entsprungen de Praetorius / Sandström. Chacune de ces œuvres marque par leur tonalité tantôt éclatante, tantôt plus intérieure la subtilité et la richesse spirituelle de l’esprit de Noël.
Ce concert était le fruit d’une collaboration complice, joyeuse et stimulante entre Madeleine Saur et Rémi Studer, que le Madrigal, après avoir créé l’une de ses œuvres en 2017, a eu le plaisir de retrouver en cette fin d’année 2018.